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NUTRITION ANIMALE Préserver la planète

Valérie Bris, directrice de Coop de France NA, a présenté Duralim, plate-forme de dialogue sur la durabilité.Y. BOLOH

Les industriels de l'alimentation animale veulent faire mieux connaître et reconnaître leurs contributions positives en faveur du climat.

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L'impact climatique de la nutrition animale est principalement celle de ses matières premières. Elles pèsent jusqu'à 89 % de ses coûts carbone. Valérie Bris, directrice de Coop de France NA a présenté Duralim, plate-forme de dialogue sur la durabilité, lors du colloque Nutriclimat, coorganisé par Nutrinoë et Feedsim avenir, au Space. Elle devrait aboutir à une charte lancée en janvier 2016. « Il ne s'agit pas de diaboliser telle ou telle matière première mais de valoriser ce qui existe déjà, nous utilisons beaucoup de coproduits et 80 % de nos matières premières sont françaises. Nous regardons comment progresser dans les pratiques par le dialogue entre tous les maillons. » Des importateurs aux consommateurs en passant par les fabricants d'aliments, tous sont mobilisés dans Duralim. Il faut déjà s'entendre sur les mots mais aussi sur les chiffres basés sur des données objectives. Or, qui dit chiffrage dit base de données partagée.

Des démarches de progrès

Pour pallier les faiblesses de la base néerlandaise Feedprint, sur certaines matières premières, la construction d'EcoAlim a été lancée en 2013 par l'Inra, les instituts techniques et Feedsim, en lien avec la base Agribalyse. Accessible dès cet automne, elle sera intégrée aux prochaines tables Inra. « Nous avons pu montrer que selon l'itinéraire technique, il est possible d'économiser jusqu'à 15 % de GES pour certaines matières premières », détaille Sandrine Espagnol (Ifip). Autre démarche de comptabilité, Climagri englobe toutes les GES de l'agriculture bretonne. Elle vise aussi à faire le point sur les bonnes pratiques et propose des démarches de progrès. « L'alimentation animale a des solutions très intéressantes à montrer », estime Vincent Colomb (Ademe). Il s'agit de réaliser une intensification optimisée, « car ce sont en général les dix derniers pourcents qui sont le plus coûteux pour l'environnement. »

Y. B.

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