L’épandage de phytos par drones autorisé pour l’expérimentation

Le secteur viticole est en première ligne de cette expérimentation.
Le secteur viticole est en première ligne de cette expérimentation.

L’arrêté relatif à la mise en œuvre d’une expérimentation de l’utilisation d’aéronefs télépilotés pour la pulvérisation de produits phytopharmaceutiques a été publié le 8 octobre au « Journal officiel », pour un démarrage effectif possible des opérations à partir du 30 octobre.

Publié au « JO » le 8 octobre, un arrêté daté du 26 août fixe les modalités et conditions pour l’expérimentation de la pulvérisation de phytos par drones. Il vise à en déterminer les bénéfices dans les parcelles agricoles présentant une pente supérieure ou égale à 30 %, dans le but de limiter les risques d’accidents du travail. Parmi les cultures visées, figure ainsi en premier lieu le secteur viticole.

Cette expérimentation, potentiellement un sujet sensible, sera limitée à l’application par voie aérienne de produits phytopharmaceutiques utilisables en agriculture biologique ou dans le cadre d’une exploitation certifiée haute valeur environnementale (HVE).

Un démarrage effectif des opérations est possible à partir du 30 octobre pendant une période de 3 ans, sous réserve que la demande pour la réalisation de tels essais ait été validée par le bureau des intrants et du biocontrôle du ministère de l’Agriculture.

« Des perspectives de développement considérables »

Pour le groupe Delta drone, acteur du secteur des drones civils à usage professionnel, cette autorisation « tant attendue ouvre des perspectives de développement considérables », notamment pour la société suisse Aero41, dont il est actionnaire à 40 %. La technologie d’épandage développée par Aero41, homologuée officiellement en Suisse en 2019 et certifiée en Autriche, « correspond à la solution la plus aboutie en termes agronomiques existante sur le marché ».

Aero41 se dit prêt à constituer les dossiers administratifs avec l’appui de Delta drone et a d’ores et déjà formé plusieurs pilotes du groupe à l’utilisation de ses systèmes, « ce qui [lui] confère une force de frappe immédiate et sans équivalent » et « va évidemment beaucoup favoriser [ses] opérations à venir en France ».

Renaud Fourreaux

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